Ce lundi 11 février, le réseau Transisère a été complètement arrêté, officiellement pour cause d’alerte orange météo, et « en raison des restrictions de circulation mises en place par la Préfecture. »
Cette décision prise par le Conseil général de l’Isère est disproportionnée et totalement injustifiée. Les restrictions de circulation imposées par le Préfet ne concernaient en effet que les véhicules de transports en commun dépourvus d’équipements spéciaux (pneus neige ou chaînes). Et ces restrictions ont été en partie levées à 13 h, du fait de l’avancement des opérations de déneigement.
Dans ces conditions, il est inadmissible que des lignes Transisère circulant sur des axes majeurs et déneigés, comme les lignes Express, aient été interrompues toute la journée, même si l’on comprend naturellement que le trajet de certaines lignes soit modifié pour éviter des tronçons difficiles.
En outre, invoquer le prétexte de la sécurité pour interrompre la circulation des cars est incohérent : cette mesure a mis sur la route de nombreuses voitures supplémentaires, dont les conducteurs sont souvent bien moins prudents ou moins aguerris que les conducteurs professionnels d’autocars. Les transports en commun doivent justement être au rendez-vous ces jours là ! La préfecture de l’Isère l’écrivait d’ailleurs dans son communiqué : « Soyez prudents si vous devez absolument vous déplacer, privilégiez les transports en commun …»
De nombreux automobilistes auraient pu faire le choix d’essayer les lignes Transisère, que ce soit pour éviter des embouteillages ou pour la sécurité qu’elles apportent. Ceux qui ont laissé leur voiture lundi pour se déplacer avec les lignes des autres réseaux (TAG, cars TER, …) ont été plutôt satisfaits, même si le bus était plus chargé et roulait moins vite que d’habitude.
Par contre, ceux qui ont attendu en vain un autocar, ceux qui se sont retrouvés sans moyen de transport au sortir du train, n’auront pas envie de recommencer de si tôt. C’est une occasion perdue de faire découvrir les transports en commun.
Contact à l’ADTC : Monique Giroud et Emmanuel Colin de Verdière
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