Les nouveaux horaires des TER rentrent en service le 14 décembre 2014
Le 14 décembre 2014, comme chaque année à cette période, les nouveaux horaires des TER seront mis en vigueur pour une nouvelle année.
Un bilan négatif pour la desserte de Grenoble
L’examen de ce nouveau service est bien décevant pour la desserte de Grenoble. En face d’un point positif avec la création d’un train, on constate toute une série de dégradations de l’offre.
Du côté positif, un seul train est créé : Grenoble 8h06 – Chambéry 9h06.
Du côté négatif, on note :
– la suppression de plusieurs trains entre Grenoble et Gières avec une diminution du nombre d’arrêts dans les gares d’Echirolles et Gières,
– la suppression du train de 10h03 entre Grenoble et Chambéry, entraînant l’absence de trains périurbains entre ces deux villes pendant 3 heures 1/2,
– la dégradation des liaisons entre Grenoble et les vallées de la Maurienne et de la Tarentaise, avec une augmentation du temps de parcours de 20 minutes et une première arrivée à Grenoble repoussée de 7h27 à 8h23 le matin.
Il y a plusieurs raisons à cette dégradation
– La priorité donnée au TGV
La priorité donnée aux horaires des TGV a perturbé l’agencement des horaires des TER. L’arrêt de presque tous les TGV Paris –Grenoble en gare de Lyon St Exupéry engendre ainsi un décalage des horaires et des suppressions de TER (impactant le bassin grenoblois et la desserte Lyon – Chambéry, avec des allongements du temps de trajet).
Avant d’accepter cette évolution des horaires TGV, il aurait fallu d’abord s’intéresser aux conséquences sur les dessertes TER et pour ses dizaines de milliers de voyageurs quotidiens !
– La frilosité de la Région
En 2007, la Région a été une des premières à mettre en place le cadencement des trains en augmentant le nombre de circulations et cette politique a mené ses fruits : le trafic a augmenté de 50 % entre 2002 et 2010 et atteint maintenant prés de 155 000 voyageurs par jour.
Mais aujourd’hui, on constate un arrêt de ce développement. En 2015, seulement 2 trains sont créés sur toute la Région Rhône Alpes alors que les besoins sont importants et que le trafic des abonnés (les voyageurs du quotidien) continue à croître en particulier autour de Grenoble.
Pour la Région, les difficultés de financement sont bien réelles mais la décision prise par la Région fin 2013 d’augmenter les taxes sur les carburants a procuré de nouvelles ressources qui doivent être affectées en priorité au TER au titre du report modal.
De nombreuses améliorations sont encore nécessaires
L’agglomération grenobloise souffre d’encombrement de ses voies d’accès et connaît régulièrement des épisodes de pollution atmosphérique. L’habitat en périphérie continue de se développer accroissant la circulation automobile. C’est en proposant une offre en transports collectifs attractive qu’on pourra inciter les automobilistes à prendre les TER et résoudre ces problèmes d’encombrement.
L’ADTC demande la reprise d’une politique de développement des liaisons TER avec :
– le retour d’un véritable cadencement pour les liaisons Rives – Voiron – Grenoble – Echirolles – Gières de façon à pouvoir traverser rapidement l’agglomération,
– la remise en circulation de trains régulièrement répartis toute la journée pour combler les trous de 3h voire plus dans la desserte périurbaine entre Saint Marcellin, Grenoble et Chambéry.
– des liaisons en soirée qui font défaut actuellement.
Des liaisons régionales attractives doivent aussi être mises en œuvre :
– vers Genève, il n’y a pas de trains entre 8 h et 12 h !
– vers l’Italie, seules des liaisons par TGV sont proposées …
Maintenant que les investissements importants de modernisation et d’électrification du sillon alpin entre Valence et Chambéry ont été réalisés, l’ADTC demande que la Région reprenne une politique de développement. La réduction des encombrements et la lutte contre la pollution passent par une offre en liaisons TER performantes, et le passé a montré que si l’offre augmente, le trafic suit (la gare de Voiron voit maintenant passer 4600 voyageurs par jour, avec une augmentation d’environ 6 % en 2013).
C’est dès décembre 2015 que le développement des liaisons TER doit reprendre !
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