Mobilisation pour la ligne ferroviaire GRENOBLE-GAP
Depuis cet été, des menaces se sont précisées pour cette ligne et la situation devient critique avec les arbitrages budgétaires prévus d’ici la fin de l’année.
De nouvelles conditions imposées par la SNCF
Dans un document daté du 31 août 2016, document largement diffusée dans la presse, les propositions d’orientation [[A noter que ce document fait état d’un total d’investissement sur ces petites lignes de 254 M€ pour l’ensemble de la Région Auvergne Rhône Alpes soit un montant supérieur, sans doute par redistribution de crédits, à ce qui était prévu initialement pour ces petites lignes (76 M€ pour l’ancienne Région RA), mais malgré tout, cela ne suffit pas aux nouvelles exigences de la SNCF.]] pour le sauvetage des petites lignes de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) sont claires : si rien n’est fait, la liaison Grenoble-Gap sera supprimée entre Vif et Aspres sur Buech le 10 décembre 2017.
Et on constate dans ce document que la SNCF a durci sa position. Alors que lors des comités de lignes en 2013, RFF (à l’époque) annonçait que sans travaux, la ligne serait fermée à « l’horizon 2023 » et seulement à partir de la gare de Clelles-Mens, c’est maintenant dès 2018 et de plus, à partir de la gare de Vif. (C’est d’autant plus curieux que la voie entre Vif et Clelles a fait l’objet de nombreux travaux durant ces dernières années et que son aspect semble relativement satisfaisant sauf pour quelques zones)
Le montant des travaux nécessaires à sauvegarder la ligne est aussi passé de 26 à 45 M€ pour la partie Auvergne Rhône Alpes. Ce montant de travaux déborde du cadre du Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2016-2020, pourtant signé en mai 2015 et, en fonction des arbitrages qui seront faits entre les différentes petites lignes de la région, condamne de ce fait la ligne.
Des réactions des élus bien timides
Alors que la publication de ce document a été très large, il y a eu très peu de réactions des élus.
Un comité de ligne est cependant organisé par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) pour l’étoile de Veynes le jeudi 10 novembre à 18 h à l’hôtel de ville de Gap, est ce que la Région AURA sera représentée ?
Car cette ligne est à cheval sur les territoires des Régions AURA et PACA mais aucune action commune n’a pour l’instant été annoncée !
Les responsables régionaux Auvergne-Rhône-Alpes ne contestent pas ce document, ce sont bien les propositions d’orientations au 31/08/2016 !
Et ils sont très énigmatiques sur la suite.
Et la Métro qui avait pourtant fait part de sa volonté de participer à la régénération de cette ligne reste discrète.
Il y a pourtant urgence à trouver des solutions
Les associations essayent de mobiliser sur cette ligne
Des pétitions ont été mises en ligne :
Halte à la désertification ferroviaire dans les Alpes du Sud et le Dauphiné !
Un manifeste a été élaboré pour l’ensemble de l’étoile de Veynes :
Manifeste pour le renouveau de l’étoile ferroviaire de Veynes
L’association AGV (association pour la promotion de la ligne SNCF Grenoble-Veynes-Gap) organise une AG extraordinaire le Samedi 5 novembre à 14h30 à Lus la Croix-Haute (salle polyvalente) pour tenter de mobiliser les élus, AG a laquelle vous êtes tous conviés, l’ADTC y sera représentée :
Est-ce que cela sera suffisant pour faire réagir les élus ?
Faut-il rappeler que c’est la très forte mobilisation aux comités de ligne de 2013 et 2014 qui ont permis l’inscription de crédits au CPER ou le maintien des arrêts en gare de Lus La Croix Haute ?
Qu’est-ce qu’il faudrait faire ?
Surtout de pas fermer la ligne dans un an, car ensuite, il serait quasiment impossible de la rouvrir ensuite.
Car on peut douter que l’état de la ligne nécessite brusquement une fermeture, et il faut donner un peu de temps pour trouver des financements entre les différentes collectivités concernées, étaler les travaux et donc les dépenses, travailler sur les devis SNCF qui apparaissent plutôt comme un épouvantail destiné à emporter la décision de fermeture plutôt qu’une recherche d’optimisation pour assurer la pérennité de l’exploitation.
Et puis travailler sur l’attractivité de la ligne, c’est-à-dire organiser les correspondances vers le sud pour Sisteron, Manosque ou Aix en Provence, ou à Grenoble avec les liaisons TGV, faire la promotion de la ligne du point de vue touristique, améliorer les horaires pour le trafic périurbain …
Les collectivités des territoires desservis sont motivées pour agir dans ces directions, encore faut-il que la pérennité de la ligne soit assurée !
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